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La cigarette électronique n’est pas performante en tant que sevrage tabagique

LIEN : REVUE PASSAGES

Un avis signé du Haut Conseil de la santé publique a fait l’effet d’une bombe par rapport au sevrage tabagique. La cigarette électronique, vue par beaucoup comme un véritable traitement de substitution, ne serait pas efficace. Ainsi, elle ne doit plus être recommandée par les experts de santé.

Le Haut Conseil de la santé publique a dévoilé au début de l’année 2022 un avis sur la cigarette électronique, également nommée Seden (qui signifie système électronique de délivrance de la nicotine). Ce document complet et pertinent de 148 pages affirme que les connaissances se basant sur les preuves ne suffisent pas dans le but que ces cigarettes soient de véritables aides au sevrage tabagique dans le parcours de soin des fumeurs par des spécialistes.

Le vapotage est-il un outil d’aide au sevrage tabagique ?

La cigarette électronique est une aide essentielle par rapport au sevrage tabagique. Néanmoins, ces dires ne se basent pas sur des informations scientifiques. Effectivement, il n’y a pas beaucoup d’essais dans ce domaine et leur qualité méthodologique n’est pas optimale. En outre, le peu de renseignements présents dévoile que par rapport au sevrage tabagique, la supériorité de l’usage de cigarettes électroniques intégrant de la nicotine n’est pas prouvée par rapport à l’usage de cigarettes électroniques sans nicotine (caractérisé comme placebo) ou aux différentes options substitutives de la nicotine. Toutefois, avec l’approche pragmatique, cela signifie que des fumeurs vont plutôt se servir d’un système électronique de délivrance de la nicotine au lieu de l’utilisation d’un système de santé.

Il est possible d’utiliser la cigarette électronique au lieu du tabac dans le but de diminuer les dangers liés à la santé. Or, cela n’est malheureusement souvent pas le cas. En effet, un individu sur deux tentant le sevrage tabagique avec une cigarette électronique intégrant de la nicotine poursuit parallèlement la consommation de cigarettes. Ainsi, cela a une terrible conséquence : la multiplication des dangers liés à la santé.

Les cigarettes électroniques aident-elles les jeunes dans l’arrêt du tabac ?

Si on se fie aux informations sur le sujet, la cigarette électronique est un genre de passerelle permettant la consommation de cigarettes chez les plus jeunes alors qu’un effet de diversion était espéré à la base avec ce produit. Chez les adolescents, on peut même dire que la cigarette électronique a une fonction initiatrice. Néanmoins, les études concernées ont des biais (démarche ou un procédé provoquant des erreurs dans les conclusions d’une étude). C’est pourquoi il compliqué à l’heure actuelle de conclure avec certitude à ce sujet.

Finalement, le HCSP soutient les experts de santé qui aident des personnes dans leur sevrage tabagique de faire le choix de solutions plus performantes, ce qui est loin d’être le cas de la cigarette électronique. Or, il y a tout de même une nuance à apporter : le manque de connaissances basées sur les preuves ne dément pas que le rapport bénéfices-risques de l’usage de ces cigarettes hors système de santé soit positif pour des consommateurs et les aident à optimiser leur santé.

La cigarette électronique pas interdite, mais pas recommandée non plus

La Haute autorité de santé a donné ses conseils pour ceux qui désirent stopper la cigarette. Et aucun avis définitif par rapport à la cigarette électronique pour le sevrage tabagique n’est exposé : moins nocive que la cigarette classique, cette dernière ne doit pas représenter une sorte de tremplin menant jusqu’à l’addiction.

Ce rapport de la Has, sur les recommandations par rapport à l’arrêt du tabac, affirme que la cigarette électronique est un produit ayant gagné en réputation au fil du temps mais que les craintes concernant ses risques n’ont jamais été dissipées. Autre enseignement : son potentiel de sevrage n’a jamais été défini. Ainsi, des informations scientifiques plus pertinentes sont nécessaires. Par conséquent, l’e-cigarette, utilisée par plus de 1,5 millions de personnes en France, est une solution toujours autorisée mais surveillée.

Les cigarettes électroniques ont des éléments toxiques mais beaucoup moins que les cigarettes classiques. Ainsi, il est nullement question de l’interdire. La Has conseille de laisser un fumeur débuter le vapotage et souhaitant stopper la cigarette, même si la transition est courte dans le temps. L’e-cigarette présente aussi l’inconvénient d’entretenir l’habitude du geste. Chacun de ces points engendre cette non-décision de la Has. Des études plus poussées sont encore nécessaires. Gardons en tête que le tabac tue plus de 73 000 personnes chaque année en France, et près de 8 000 000 dans le monde. L’important reste bel et bien de se faire aider dans le sevrage tabagique ! Il n’est jamais trop tard pour stopper la cigarette.

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