“Le tabac, c’est tabou, on en viendra tous à bout !” (Le Pari)
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, le tabac est la première cause de mortalité dans le monde mais aussi la principale cause évitable de décès. Chaque année, le tabagisme tue environ 7 millions de personnes. Il s’agit du seul produit légalement en vente qui entraîne la mort lorsqu’il est utilisé exactement comme le prévoit le fabricant. On sait parfaitement que la moitié des fumeurs réguliers aujourd’hui, environ 1 milliard de personnes, finiront par mourir du tabagisme. Il est tout aussi alarmant de constater que des centaines de milliers de personnes qui n’ont jamais fumé meurent chaque année de maladies dues à l’inhalation de la fumée des autres.
Ainsi, fumer implique aussi la santé de son entourage, celui que l’on côtoie tous les jours, au travail, chez nous et dans les lieux publics. En effet, la moitié des fumeurs consommant plus de 15 cigarettes par jour meurent d’une maladie liée au tabac et des milliers de fumeurs passifs en décédent tous les ans.
Le tabagisme
Le tabagisme, c’est la consommation abusive de tabac mais aussi l’ensemble de troubles physiologiques et psychiques, voire l’intoxication provoqués par l’abus du tabac. Celui-ci est dorénavant sans aucun doute responsable d’une diminution significative de la durée de vie. Nous re-préciserons ici que dans l’état actuel des connaissances scientifiques, nous n’avons qu’une seule vie…
Données sur la mortalité à cause de la cigarette dans le monde.
Durant le XXe siècle, le tabac a entraîné la mort de 100 millions de personnes et l’ont sait parfaitement que la moitié des fumeurs réguliers aujourd’hui, environ 1,3 milliard de personnes, finiront par mourir du tabagisme. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le tabac est la première cause de mortalité dans le monde mais aussi la principale cause évitable de décès. Chaque année, le tabagisme tue environ 8 millions de personnes dont 1,2 million de fumeurs passifs.
Plus de 80 % de ces décès prématurés surviendraient dans les pays à revenu faible ou intermédiaire – c’est-à-dire précisément là où il est le plus difficile d’atténuer les effets de l’épidémie et où ces énormes pertes qu’elle provoque sont le plus difficile à supporter.
(Le tabac est le seul produit légalement en vente qui entraîne la mort lorsqu’il est utilisé exactement comme le prévoit le fabricant.)
Selon une étude de 2015 menée de sur l’impact de la cigarette sur l’espérance de vie entre 1980 et 2010, 20 % de la mortalité totale des adultes dans 63 pays analysés (24 % chez les hommes et 12% chez les femmes) sont liés au tabagisme. Sans ses décès, l’espérance de vie des adultes augmenterait en moyenne de 2,4 ans chez les hommes (4,8 ans en Hongrie) et de 1 an chez les femmes (jusqu’à près de 3 ans aux Etats-Unis).
En Europe
Chaque année, la consommation de tabac et l’exposition à la fumée du tabac (tabagisme passif) font plus de 700 000 morts dans l’Union européenne selon le Parlement européen.
En France
Selon l’OFDT, Quelque 78 000 personnes meurent chaque année des conséquences du tabac (soit plus de 10 % des décés) dont 27 000 par un cancer du poumon (90 % sont dus au tabac) selon la ligue nationale contre le cancer.
Pour un fumeur sur quatre, la perte moyenne d’espérance de vie est de vingt ans et se solde par une mort avant 65 ans, selon une étude de l’Observatoire régional de santé d’Ile-de-France.
La France compte environ 15 millions de fumeurs et ce sont les jeunes entre 20 et 25 ans qui fument le plus (48 % de la classe d’âge selon l’OFDT).
Par rapport à un non-fumeur, le risque de cancer d’un fumeur est multiplié par :
10 pour le poumon et le pharynx
7 pour le pharynx
4 pour la bouche et l’oesophage
2 pour la vessie.
La fréquence des cancers du poumon est proportionnelle au nombre de cigarettes fumées chaque jour. Cette fréquence est déjà augmentée dès 5 cigarettes par jour… En effet si l’on fume 5 x 365 jours, pendant 15 à 20 ans, cela représente plusieurs dizaines de milliers de cigarettes.
L’apparition du cancer survient en général après 15 à 20 ans d’exposition à la fumée du tabac.
Nicotine (utilisée comme herbicide et insecticide)
Cadmium (utilisé dans les batteries)
Monoxyde de carbone (mortel à une certaine dose)
Benzopyrène (agent mutagène très cancérogène)
Chlorure de vinyle (utilisé dans les matières plastiques, diminue la libido)
Mercure (hautement toxique)
Acide cyanhydrique (était employé dans les chambres à gaz)
Toluidine (cancérogène)
Ammoniac (détergent)
Uréthane (cancérogène)
Toluène (solvant industriel)
Arsenic (poison violent)
Dibenzacridine (très toxique, cancérogène)
Phénol (très irritant, utilisé pour tuer des prisonniers pendant la seconde Guerre Mondiale)
Butane (irritant des voies respoiratoires)
Polonium 210 (élément radioactif qui aurait servi à empoisonner Yasser Arafat)
Styrène (toxique, probablement cancérogène)
DDT (insecticide interdit aux USA)
Goudrons (les plus cancérogènes)
Plomb (interdit dans l’essence car toxique).
paquet par jour), les auteurs ont calculé que si un homme fume à partir de 17 ans et jusqu’à sa mort à l’âge de 71 ans, il consommera au total 311.688 cigarettes au cours de sa vie. Un simple calcul permet ainsi de déterminer que chaque cigarette contribue à raccourcir la vie de 11 minutes. Pour mieux illustrer leur propos, ces chercheurs précisent que fumer un paquet de 20 cigarettes, c’est abréger sa vie de 3 heures et 40 minutes, ce qui équivaut à voir un “très long film (par exemple, Titanic), deux matchs de football, faire un voyage entre Londres et Paris en Eurostar, aller au café, courir le marathon de Londres, avoir une expérience sexuelle tantrique “. Voilà encore de quoi faire réfléchir…” (Shaw et al 2000).
Tabac : des enquêtes dans le monde entier
En 1952, deux épidémiologistes anglais, DOLL et HILL, eurent l’idée d’interroger dans les hôpitaux 600 malades atteints d’un cancer du poumon et 600 autres (de même âge et sexe) hospitalisés pour d’autres maladies. 96 % du premier groupe étaient ou avaient été des fumeurs, contre seulement 80 % dans le second groupe c’est sur cette différence qu’on soupçonne pour la première fois la cigarette.
Depuis des enquêtes effectuées dans tous les pays industrialisés ont confirmé le rapport tabac/cancer.
L’une des plus célèbres porta sur l’ensemble des médecins anglais (environ 40 000 personnes). La mortalité par cancer du poumon était 17 fois plus élevée chez les fumeurs de cigarettes, que chez ceux qui avaient déclaré ne pas fumer.
Aux U.S.A. pour la première fois en 1985, les décès par cancer du poumon ont dépassé ceux par cancer du sein chez les femmes âgées de 55 à 74 ans.
En Angleterre, la proportion des cancers mortels de la vessie dus au tabac est passée entre 1945 et 1970 chez les hommes de 50% à 85% et chez les femmes de 4% à 27%.
Cigarette : les conséquences sur l’environnement
La culture du tabac, la production des cigarettes, leur distribution et leur fin de vie entraînent d’importantes conséquences sur l’environnement. En effet, du début à la fin, le cycle de vie du tabac est un processus extrêmement polluant et dommageable. La pollution de l’air causée par le tabagisme vient à l’esprit, mais les dommages se produisent dans toute la chaîne d’approvisionnement et sont beaucoup plus complexes. La production de tabac et de cigarettes (6 trillions sont fabriquées chaque année) épuise la planète en ressources en eau, en combustibles fossiles et en métaux.
Voici quelques chiffres clé annuels donnés par l’OMS pour s’en rendre compte :
- environ 3,5 millions d’hectares de terres sont détruits pour faire pousser du tabac dans le monde.
- La culture du tabac contribue également à la déforestation de 200 000 hectares par an et à la dégradation des sols. 600 millions d’arbres sont abattus chaque année pour produire des cigarettes (un arbre permet la fabrication de 300 cigarettes).
84 millions de tonnes de CO2 sont émis chaque année par l’industrie du tabac, l’équivalent de 3 millions de vols transatlantiques.
22 trillons de litres d’eau sont utilisés pour fabriquer les cigarettes.
27,2 millions de tonnes de ressources minières et pétrolières sont utilisées.
25 millions de tonnes de déchets sont générés.
Enfin, 4,5 billions (mille milliard) de mégots de cigarettes ne sont pas éliminés correctement chaque année dans le monde, générant 766 000 tonnes de déchets toxiques et libérant des milliers de produits chimiques dans l’air, l’eau et le sol.
Les mégots de cigarette sont les principaux déchets plastiques retrouvés dans l’environnement : ils peuvent représenter jusqu’à 40 % des déchets ramassés sur les plages de Méditerranée et plus de la moitié des déchets côtiers “capturés” en 2005 en Equateur (Marine Litter: A Global Challenge – PNUE, 06/2009).
des additifs ajoutés dans les cigarettes sur des animaux vivants. Or, les conditions de ces tests sont écoeurantes et généralement, les animaux en meurent ou sont euthanasiés.
Ainsi, chaque jour, des milliers de chiens, chats, porcs, agneaux, poules, singes, rats et hamsters sont torturés à l’aide d’appareils et de masques, immobilisés sur des sièges de contention ou enfermés dans des cages-cercueil pour des expériences horribles et inutiles.
On fait des trous dans la gorge des chiens beagles, par lesquels ils sont forcés à inhaler de la fumée de cigarette concentrée, jusqu’à une mort prématurée. Les singes reçoivent de hautes doses de nicotine et d’additifs qui sont inhalés, ingérés ou appliqués sur la peau. Des femelles gestantes sont enfermées dans des cages très étroites pour étudier l’effet de la nicotine sur les foetus, les rongeurs sont contraints à respirer de la fumée concentrée, enfermés dans des cages-cercueil. BAT a reconnu que des souris, des rats et des hamsters sont utilisés pour ses recherches.
Les tests sur les animaux sont interdits en Grande-Bretagne mais pas aux États-Unis ou dans l’UE. Le principal centre de tests sur les animaux travaillant pour le compte de Big Tobacco est la Covance (Virginie, Etats-Unis) dont les activités insoutenables sont notamment relatés sur le site Internet Covance Cruelty.
Les résultats de ces recherches ont toujours pour but de relativiser et de nier la gravité des maladies liées à la consommation de cigarettes, alors que le tabagisme est un fléau sanitaire démontré sans sans avoir recours à l’utilisation d’animaux. Mais le véritable but est l’étude des possibles effets collatéraux des nouveaux additifs chimiques destinés à rendre les cigarettes encore « meilleures ».
Vous êtes informé…
Pour vous détendre ou vous crisper, voici une publicité “anti-tabac” de l’INPES et de l’Alliance contre le Tabac diffusée sur la télévision française en août 2007.
- en 12 heures, le taux de monoxyde de carbone dans le sang revient à un niveau normal ;
- en 2 à 12 semaines, la circulation sanguine s’améliore et la fonction pulmonaire augmente ;
- 1 an après avoir cessé de fumer, le risque de maladie coronarienne est environ la moitié de celui d’un fumeur ;
- entre 5 et 15 ans après avoir cessé de fumer, le risque d’accident vasculaire cérébral est réduit à celui d’un non-fumeur ;
- enfin, 15 ans après avoir cessé de fumer, le risque de maladie coronarienne équivaut à celui d’une personne qui n’a jamais fumé.